"Ah ! Jeanne, Jeanne, te voici donc au faîte de ton rôle,
dans toute la splendeur de ton Destin."
Le texte de Delteil, ici adapté par Jean-Pierre
Jourdain, n’a que faire de l’existence réelle de la
Pucelle d’Orléans. Au premier regard, une certitude
s’impose : Jeanne d’Arc est là, devant nous. Elle
vit. Et, de fait, c’est le point de vue du coeur qui
impose son rythme pour nous rapporter les grands
événements de sa vie, de sa naissance jusqu’au
bûcher. La mise en scène de Christian Schiaretti
suit le même schéma : le spectacle se fabrique sous
nos yeux. Une actrice prend possession d’un plateau
où sont présents - et mis à nus - les outils les plus
communs du théâtre : échelle pour les lumières,
élingues, balai, chariot… Et c’est à la seule force de
son verbe que l’actrice, pleine de foi, les fera exister :
elle grimpe sur une table et voilà le cheval offert par
le roi Charles VII ; elle aligne des pieds de projecteurs
et prend le commandement de l’armée qui en surgit.
Elle joue de tous les registres, de l’innocence à la
roublardise, de la hargne à l’humour… et entretient
avec ardeur la force de l’illusion - source de tout
théâtre, et de la beauté fragile de cette Jeanne de
Delteil.
Spectacle conseillé à partir de 11 ans.
D’après Jeanne d’Arc de Joseph Delteil
Adaptation : Jean-Pierre Jourdain
Œuvre scénique : Camille Grandville
Mise en scène : Christian Schiaretti
Avec : Juliette Rizoud
Lumière : Julia Grand
Costumes : Thibault Welchlin
Coiffures et maquillage : Claire Cohen
Régie lumières : Mathilde Foltier Gueydan
Régie plateau : Fabrice Cazanas